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  • Carole Imbert

A fleur de peau : un peu, beaucoup, hyper !



Tout d’abord, appelons un chat un chat, rendons à César ce qui lui appartient. Cet article pour rappeler aux hypersensibles qui me liront qu'ils ne sont pas bizarres, fous ou "chiants". Je ne dis pas ça parce que ça m'arrange de le penser, je le dis car c'est ce qu'en dit la science.

D'après le neuropsychiatre spécialiste de la résilience Boris Cyrulnik, l’hypersensibilité n’est ni un trouble, ni une déficience, mais une « signature ». J’aime ça !

Il nous appelle même les « douillets affectifs ». C'est quand même plus joli et sympathique que les noms précédemment cités que l'on a endossés très souvent ...

Ce qui me rappelle cette citation de Gustave Flaubert : « je suis doué d’une absurde sensibilité : ce qui érafle les autres me déchire ». Ça vous parle ?


L’hypersensible est à fleur de peau. Tout ou presque chez lui est « hyper » en termes de gestions émotionnelle et sensorielle.

Les cinq sens …

L’hypersensibilité peut activer les récepteurs qui nous transmettent les sensations de douleur et dans ce cas on parle d’hyperesthésie.

L’hyperesthésie est une sensibilité accrue à l’un ou plusieurs des cinq sens.


Le toucher : l’étiquette qui rend fou, le sel qui brûle la peau après une baignade, la sensation de frottement du sable entre les orteils, les vêtements collés sur la peau après avoir pris la pluie, idem pour les pieds dans les chaussures mouillées, les bijoux qui frottent, qui sont trop lourds, les branches des lunettes qui blessent l’arrière des oreilles …


La vue : un objet pas à sa place, un vêtement mal plié dans l’armoire, des babioles qui s’accumulent sur une étagère, des couleurs mal associées qui fracturent l’harmonie, des lumières trop fortes, trop blanches, les phares des voitures, circuler au milieu de mouvement de foules : voitures, motos, piétons, vélos, trottinettes


L’ouïe : ne seriez-vous pas un peu misophone ? Si vous avez envie de gifler votre voisin de table quand il mastique, alors bienvenue dans mon club ! (Mais comme on pratique la sophrologie, quelques respirations calmantes et vous voilà apaisé ... jusqu’à la bouchée suivante …). Le bruit du voisinage : aboiement de chiens, la voisine du dessus et ses talons, ses enfants qui courent dans le couloir.


L’odorat : les odeurs corporelles posent souvent problème à un hypersensible : transpiration, haleine. Les parfums aussi : on va en adorer certains et en détester d’autres au point de ne pas pouvoir utiliser un produit de soin qu’on viendra d’acheter uniquement parce que son parfum nous déplait. En voiture, fenêtres ouvertes, vous sentez l’odeur de la cigarette que le conducteur devant ou derrière vous est entrain de fumer et c’est insupportable.


Le goût : un pépin dans un grain de raisin ou une clémentine, une arête dans une bouchée de poisson et vous avez un haut-le-cœur. Certains aliments, lorsque vous étiez petit, pouvaient entrainer des vomissements si l’on vous forçait à les avaler.


Quand l’hyperesthésie est invivable, il convient de se faire aider par un professionnel pour en trouver la cause profonde.

Quand elle reste respirable, outre l’évitement de ce qui est agressif quand c’est possible, l’hypnose, la sophrologie et la méditation sont des techniques très efficaces qui rendent la vie plus confortable.


Je vous accompagne ?


Je vous recommande la lecture du Hors-série d’octobre 2022 de Version Femina « Tous hypersensibles ? » en kiosque ou en commande sur leur site internet



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